De proche en proche les oeuvres cristallisent des questions posées de longue date.
Il s'agit de voir où le présent coïncide avec ces questions sans en porter toute l'histoire.
La couleur peut dicter l'image, pas seulement la couleur : le temps qu'on laisse passer construit une attente d'éléments formels : damiers, surfaces violemment colorées, systèmes linéaires variés. C'est souvent une association d'idées qui décide une pulsion à se libérer. Des ilôts d'intérêt prennent forme : femmes dans l'art, paysages, carnets.
Questionner le féminin en art apparaît sous une nécessaire forme rose/noir. Le rose n'est pas la couleur préférée; provocatrice elle se fait étendard pour mieux questionner les codes et modèles qui nous sont donnés.
Quant au paysage, tant réel qu'imaginaire et déjà tellement investi, comment en prendre possession et le renouveler ? La profondeur de l'espace nous amène t-elle vers toujours les mêmes modalités de représentation ?
Les carnets, dans la succession de leurs pages, disent le rapport au temps. Proches du journal, ils constituent un laboratoire nomade.
Tout ce travail rend compte d’une obsession du temps, en même temps que d’une cécité du sujet que le corps agissant finit par trouver.
Après des études d’art à Paris, Caen et aux Etats-Unis, Mireille Riffaud vit et travaille en Basse-Normandie.
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Step by step, works do cristallize matters from long before.
What matters is to see where present plays with thoses subjects without bearing the whole history of them.
Colour can dictate image, not only colour but time does too: time you let go by builds an expectation of formal elements such as checkered or violently coloured surfaces, various line systems.
Ideas associations often allow some solutions for painting or drawing. Islets of works take shape: women in art, landscapes, sketchbooks.
Dealing with women in art appears in a black and pink necessity; pink is no preferred colour; it stays for a daring standard colour that questions codes and models given to us.
As far as landscape is concerned, weather real or imaginary, it has been so much invested, that where is the way to handle it and get a personnal touch? Space depth :does it always impose the same representation codes?
Notebooks, in their pages sequences, tell some binding with time.
Very near to a diary, they become a nomad lab. These works account of time obsession as much as blindness for subjects only discovered by the acting artist.
After her studies in Caen, Paris and US school, Mireille Riffaud lives and works in Basse Normandie.